L’isolation extérieure ou ITE occupe désormais une place centrale dans la construction de votre logement pour de multiples raisons. Pour bénéficier d’un confort idéal, il vous faut un habitat isolé été comme hiver. Un bon choix de revêtement vous permet alors d’éviter les fuites de calories. Une consommation de chauffage excessive coûte cher et rend l’émission de gaz à effet de serre plus importante.
La diminution des fuites de calories passe donc par la mise en place d’une isolation correcte. L’objectif pour vous est d’atteindre un “R” déterminé, soit une certaine “résistance thermique” pour votre habitat. Mais comment restreindre les déperditions de chaleur ? Et surtout, comment bien sélectionner ses matériaux ? Le point dans cet article.
Les avantages d’une isolation thermique par l’extérieur
Il y a une multitude de composant sur le marché et il est parfois difficile de s’y retrouver. Nous vous informons ici pour mieux comprendre comment fonctionne la thermie de votre bâtiment.
Qu’appelle-t-on par ITE ?
Ce procédé a pour objectif essentiel d’augmenter l’inertie d’un bâtiment pour limiter les transferts de chaleur et ainsi stabiliser la température. Cela passe par l’installation de parements spécifiques sur les différentes parois de votre maison.
La résistance R est calculée de la manière suivante :
- R = épaisseur (en mètres) / lambda
L’indice lambda indique la conductivité thermique d’un système. Plus cet indice est faible, plus le parement est isolant. Ainsi, plus la valeur de R est élevée, plus le revêtement est efficient. Sur le plan de la législation l’indice R doit se situer entre 4 et 4.40.
À noter aussi que l’efficience d’un revêtement passe également par la sécurité qu’il procure. Privilégiez ainsi à certains endroits des matériaux ignifugés. Ils diminueront effectivement les risques de transmission du feu en cas d’incendie.
Certaines matières sont également nuisibles à votre santé et peuvent dégager des émanations toxiques en cas de combustion. Un grand nombre de paramètres entrent donc en ligne de mire quant au choix d’un produit efficient.
Quels sont les différentes catégories d’isolants ?
Il existe quatre principales familles pour le bâtiment :
- Les minéraux
- pétrochimiques
- végétaux
- minces ou réflecteurs
L’isolant minéral
Les dispositifs d’origine minérale présentent un indice de conductivité de niveau moyen. Ils sont disponibles partout à des prix élevés, mais sont parmi les plus performants. Ils ne sont cependant pas recyclables et demandent de plus beaucoup d’énergie à la fabrication. Par ailleurs, les laines de verre, de roche, de céramique ou le verre cellulaire affichent aussi certains risques pulmonaires pendant leur manipulation à cause de la présence d’éléments chimiques nocifs. Ce sont toutefois des revêtements qui se développent fortement en France.
Les produits pétrochimique
Les plus connus sont le polystyrène expansé (PSE) et le polyuréthane. Ils allient habilement légèreté et compressibilité et possèdent un bon indice lambda. Néanmoins, étant facilement inflammables, il est impératif de les éloigner des sources chaudes comme les lumières ou les conduits de cheminée. Ces matières rejettent d’ailleurs des vapeurs toxiques en cas de combustion comme du cyanure d’hydrogène et du monoxyde de carbone.
De plus, leurs caractéristiques calorifiques ont tendance à diminuer avec le temps et la méthode de fabrication reste très énergivore et polluante. Mais ces matériaux vous garantissent une bonne isolation extérieure et une étanchéité à l’air remarquable. On trouve aussi des techniques plus complexes comme la mise en œuvre du polyuréthane sous forme liquide avec polymérisation. Dans tous les cas, veillez à faire appel à un professionnel pour éviter tout problème.
L’isolant végétal
La laine de bois, de chanvre, de lin, de coco, de foin, le liège ou la paille jouissent de très bonnes performances thermiques. Leur bilan énergétique plaide en leur faveur et sont de plus facilement recyclables. Ces matières naturelles conservent aussi de très bonnes valeurs isolantes au fil du temps et ne génèrent aucune émanation en cas de combustion.
Leur tarif reste un peu plus élevé que pour d’autres catégories de composants plus industriels et ces derniers nécessitent une certaine expertise.
Les isolants minces ou réflecteurs
Ils n’ont pas à proprement parlé le titre d’isolant. À eux seuls, ils ne sont pas suffisants pour justifier d’isoler suffisamment votre maison. Ces matériaux utilisent des nanotechnologies et des techniques comme les changements de phase. Ils sont capables d’accumuler de l’énergie, mais ne permettent aucune protection quant à la restitution de la vapeur d’eau et de l’humidité.
Les formes les plus courantes sont les peintures isolantes, les films minces et certains parements. Leur application n’est pas forcément simple et mieux vaut se faire conseiller par des experts.
Les bienfaits de l’ITE
Cette technologie vous assurera avant tout des économies de chauffage considérables. Elle sera par ailleurs beaucoup plus facile qu’une intervention par l’intérieur nécessitant toute sorte de travaux sur les cloisons et les faïences, mais aussi dans les combles.
Ce procédé vous garantira une continuité dans votre isolation en affichant d’excellentes résultats d’optimisation de transferts de chaleur. Vous limitez aussi les ponts thermiques de manière efficace, c’est-à-dire la conduction de chaleur à travers les parois. L’ITE vous amènera à un meilleur confort de vie avec des économies importantes à long terme.
Par ailleurs, isoler par l’extérieur ne change en aucun cas la surface habitable d’une construction. Ce qui n’est pas le cas si vous intervenez par l’intérieur. De plus, une intervention en dehors de votre logement vous autorise à résider sereinement dans votre habitat durant le chantier.
Si vous vous lancez dans une rénovation, il sera en règle générale plus intéressant pour vous d’opter pour une technique évitant de fragiliser les murs ou la toiture. le bâti, souvent ancien, nécessite une attention particulière et un certain savoir-faire pour ne pas l’endommager.
Quelles sont les différents dispositifs d’isolation extérieure ?
Ce type de chantier reste un acte lourd sur le bâti de votre maison. Mieux vaut ainsi adopter le bon dispositif dès le départ, que ce soit pour une construction neuve ou une rénovation. Des malfaçons vous exposeraient à des dépenses inconsidérées pour chauffer ou climatiser, et ce, sur de nombreuses années.
Comment choisir ses matériaux d’isolation extérieure ?
Dans un premier temps vous devez établir quelles sont les parties de votre construction concernées. Les interventions peuvent se faire au niveau de la toiture, des murs, du plancher, du sous-sol ou encore des combles.
Les qualités primaires des composants
On retrouve des critères essentiels tels que :
- La chaleur spécifique
- La perméance à la vapeur d’eau
- L’indice lambda
- Les capacités de sorption et désorption
- La densité
Le confort de vie apporté
Ce confort dépend de divers critères tels que l’humidité relative. Cette valeur représente le chemin parcouru entre le moment où le taux de condensation est de 0% et le moment où les 100% sont atteints. Une bonne humidité relative doit se situer entre 45 et 65%.
L’absence de courant d’air est aussi un point important, tout comme la stabilité de la température. Elle doit être uniforme autour de 18 à 19 degrés dans les pièces légalement pour une location.
Un autre paramètre à considérer est l’effusivité des produits. En d’autres termes, il s’agit de la capacité que va avoir une paroi à renvoyer le rayonnement infrarouge. Pour ce qui est de la température, c’est avec le rayonnement infrarouge que nous échangeons le plus au quotidien. Voilà pourquoi ce dernier doit être également maîtrisé.
Si un élément comporte une effusivité favorable, il absorbe facilement de l’énergie sans pour autant se réchauffer considérablement en surface.
Les propriétés thermiques de vos produits
Ainsi, pour déterminer le produit adapté pour votre ITE, vous devez surveiller l’indice lambda, et tout autre critère lié aux caractéristiques comme la perméance à la vapeur d’eau ou encore le déphasage, soit la capacité à ralentir les transferts de chaleur.
Veillez également au pouvoir hygroscopique lié à l’absorption de l’humidité dans l’air. En clair, les paramètres à considérer sont nombreux. Privilégiez donc l’avis de spécialistes du domaine.
La valeur verte
Au-delà des prouesses calorifiques soyez vigilant sur l’aspect environnemental, à savoir :
- Le bilan carbone
- La recyclabilité
- Le comportement face au feu : rejet de gaz toxiques en cas de combustion ou pyrolyse
- Le bilan énergétique
Les diverses techniques d’isolation extérieure
Il existe différentes méthodes en fonction de la partie de votre maison que vous souhaitez isoler. Choisissez la bonne et faites-vous encadrer par un professionnel afin de soigner votre installation.
Les procédés pour la toiture
Pour isoler votre toiture, vous pouvez utiliser des rouleaux ou des panneaux dont la mise en œuvre est assez facile. Pensez toutefois à couvrir d’une bâche le chantier pour prévenir des éventuelles intempéries.
Si vous procédez vous même aux travaux, préférez par exemple la laine de bois ou encore la ouate de cellulose. Par contre, si vous les faites réaliser par un façadier, la ouate projetée humide vous garantit une efficacité optimale et une grande résistance au tassement.
Soyez toutefois vigilant quant aux difficultés de nettoyage que peut susciter un tel chantier.
Dans tous les cas, il faudra apposer un pare-pluie ainsi que des contre-lattes et des liteaux pour les tuiles. Replacez ensuite avec soin votre couverture. Vous avez aussi la possibilité de réaliser une opération de type “sarking” pour toutes les parois inclinées.
Cette méthode restreint voire supprime complètement les ponts thermiques de votre toit en posant un complexe directement sur les chevrons. N’oubliez pas le frein vapeur au préalable pour contrôler l’étanchéité à l’air et à l’eau.
Les produits traditionnels
Préférez plutôt des panneaux rigides qui résistent à la compression. Ainsi ils ne seront pas endommagés lors de la mise en œuvre ce qui vous garantira une durée de vie optimale. Vous pouvez opter par exemple pour la laine de bois compressible ou le liège. Pour un coût légèrement moindre et des performances un peu moins bonnes, vous pouvez opter pour la laine de roche ou encore des plaques en mousse compressive de type polyuréthane.
L’ITE classique
En ce qui concerne l’ITE, vous pouvez fixer des plaques d’isolants rigides qui vont recevoir directement un crépi final comme revêtement de protection.
Les matériaux écologiques
D’autres stratégies consistent à fixer des lambourdes afin de créer des caissons d’épaisseur variable selon vos besoins. Nous vous recommandons de remplir ces caissons avec des isolants en rouleau si vous procédez par vous-même. Vous jouissez alors d’une grande liberté dans le choix de composites d’origine végétale pour ce genre d’installation, à savoir :
- Laine de bois
- Chanvre
- Lin
- Coton
Le pare-pluie est encore une fois indispensable ici. Vous pouvez aussi remplir votre doublage avec de la ouate de cellulose ou des matériaux en vrac sous pression, injectés en vertical derrière le pare-pluie. Une autre possibilité est un projeté humide afin d’obtenir un remplissage optimal. Correctement exécutées, ces techniques vous assurent un excellent remplissage et de fortes tenues contre le tassement. Là encore, faites appel à des professionnels formés pour vos travaux.
Afin d’obtenir une efficacité globale idéale, veillez à poser les menuiseries au préalable.
Le polystyrène expansé
L’artisan prendra un PSE spécifique pour une isolation extérieure. Effectivement, ce choix génère un blocage de l’humidité sur des supports en béton par exemple. En revanche, mieux vaut éviter cette solution sur de la pierre, de la brique ou même des ossatures en bois. Dans tous les cas, la finition de votre façade pourra être effectuée en crépi ou avec un bardage.
Prenez garde à bien réaliser toutes les zones de vos parois en contact direct avec le sol. Vous avez alors la liberté d’allier style et prouesse de votre ITE.
L’enduit de façade isolant
Même si votre ITE est réalisée dans la plupart des cas sous bardage ou sous enduit, vous pouvez très bien opter pour un crépi spécifique pour toute la partie finition de votre façade. Là encore il faudra vous décider entre des revêtements pétrochimiques et d’autres plus naturels.
Le rôle du mortier isolant
Il est parfois appliqué en tant que finition. Il permet de donner la touche finale au mur pour une apparence propre et nette. D’autre part, il est aussi employé comme isolant en complément d’un procédé existant.
Les différents enduits isolants
Ils se déclinent en différentes familles :
- La peinture isolante
- Les aérogels à base de silices
- Les mélanges chaux et chanvre
- Les mélanges chaux-liège
- Le torchis
- Les mortiers à base de polystyrène
Notez bien qu’un mortier à base de polystyrène n’a absolument aucun rapport avec l’ITE sous enduit. En effet, sa composition diffère complètement d’un crépi traditionnel.
Ils sont en général constitués d’un alliage entre un mortier classique comme l’argile, la chaux ou le ciment, et des composites en granulés à base de liège, de chanvre ou encore de polystyrène.
Les procédés non organiques
Vous pouvez également employer de la peinture isolante. Elle a la faculté de réfléchir les rayons du soleil, ce qui limite ainsi l’entrée du chaud dans votre habitat. Ne vous attendez cependant pas à un résultat aussi remarquable qu’avec un isolant classique. Cela dit, cette peinture jouera parfaitement son rôle esthétique pour votre habitation. Elle s’utilise également en intérieur.
La peinture isolante amène de nombreux avantages comme sa résistance aux intempéries et une excellente durabilité dans le temps.
On rencontre d’autres système d’ITE non organiques comme les crépis à base de polystyrène. Ils sont exécutables sur tout type de supports. Cela nécessite néanmoins plusieurs couches superposées pour atteindre les valeurs thermiques souhaitées. Après cette étape, on viendra parfaire le tout avec un revêtement de finition.
Les enduits d’origine végétale
Les mortiers proposant des mélanges de chaux et de chanvre constituent des alliages écologiques de grande qualité. Effectivement, ils assurent une bonne protection contre les vibrations et diverses ondes électromagnétiques venant du sous-sol, en plus de leurs caractéristiques calorifiques. Cet enduit est particulièrement recommandé pour toute sorte de supports en briques ou en pierre formant des irrégularités au niveau de leur ossature.
Vous avez aussi la possibilité d’employer un mélange de chaux et de liège entièrement naturel. Cette matière a la capacité d’uniformiser les températures en les rendant très stables, même si les variations sont importantes en dehors de votre logement.
Vous bénéficierez aussi d’une isolation phonique importante au sein de votre habitation grâce au chaux-liège. Faites appel à des professionnels pour son application afin de vous garantir un travail de qualité.
Si vous souhaitez une solution moins coûteuse, vous pouvez opter pour le torchis, une solution plus traditionnelle. Le torchis est à positionner sur des surfaces en terre, en brique, parpaings ou pierre. Il s’agit d’un alliage naturel de paille et de terre. En plus d’être naturel et économique, il offre de bonnes caractéristiques thermiques.
Quel est le prix d’une ITE ?
Un système d’isolation extérieure présentent plusieurs critères essentiels à suivre de près. Effectivement, il faut veiller à :
- La salubrité engendrée par l’isolant : le confort qu’il procure, la gestion de l’humidité
- La sécurité des occupants : les émanations toxiques potentielles
- Son respect de l’environnement
Les différents tarifs d’achat
Les éléments minéraux sont parmi les moins chers du marché. La laine de verre ou de roche se situe entre 3 et 10 € /m2. Toutes les fibres affichent un montant d’environ 20 euros / m2. Ce ratio reste valable pour la ouate de cellulose ou le coton.
Les bases pétrochimique comme le polyuréthane sont quant à elles légèrement plus chers. On les trouve à environ 40 euros par m2. Mais vous pouvez aussi trouver des versions expansées ou extrudées pour moitié moins cher.
Les végétaux demeurent les plus chers du marché, avec un tarif situé entre 20 et 40 euros du m2. Par ailleurs, ceux classés hautes performances peuvent monter jusqu’à 80 euros.
Soyez vigilant quant aux produits utilisés pour votre ITE. Veillez à ce qu’il soit adapté à vos besoins en gardant un esprit critique sur les tarifs. Effectivement, ils peuvent afficher des prix élevés sans pourtant avoir toujours des propriétés techniques intéressantes.
Le prix de la mise en œuvre
Pour votre chantier, il faudra compter entre 80 et 170 euros par mètre carré. La pose de ces systèmes requière beaucoup de qualifications et de savoir-faire, c’est pourquoi elle est relativement coûteuse.
Cela dit, engager un façadier professionnel reste la meilleure des idées. Vous vous assurerez ainsi une ITE dotée d’une grande durabilité et de propriétés remarquables pour votre maison.
Les aides financières
Si le coût d’une isolation par l’extérieur peut vous sembler prohibitif, les aides financières actuelles vous inciteront à franchir le pas. Ces subventions sont de plusieurs ordres. C’est tout d’abord un taux de TVA réduit à 5,5%. Il y a également un ensemble de primes (MaPrimeRénov’, les Certificats d’Economies d’Energie, la Prime énergie ou des aides locales). Cet ensemble de primes peut financer jusqu’à 90% du coût de votre projet en fonction de votre imposition fiscale. Point important, pour bénéficier de ces dispositifs, il vous faudra passer par un artisan RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
URBEL FACADE, un façadier de renom
Nous espérons que ces arguments vous auront convaincu à passer à l’action !
Dans tous les cas si vous avez un projet d’isolation extérieure, d’enduit ou de ravalement de façade sur le Nord Pas de Calais, n’hésitez pas à contacter les équipes d’URBEL FACADE, façadier de renom, en remplissant notre fiche contact dédiée.