Les entretiens lourds d’un logement collectif incombe à l’ensemble des propriétaires. En effet, la devanture est systématiquement considérée comme une partie commune. Même s’il y a une obligation légale d’entretien tous les 10 ans, le projet se valide avec tous les propriétaires. Par ailleurs, le coût total de la rénovation se répartira entre chacun suivant son tantième dans la propriété. Comment s’effectuent les démarches pour les travaux de ravalement de façade d’une habitation en copropriété ? Comment choisir les matériaux et la méthode la plus appropriée ? Découvrez à travers cet article tout ce qu’il y a à savoir.
Comment évaluer l’état de votre façade en vue d’un ravalement ?
La première étape de votre projet de rénovation consiste en une évaluation de l’état des supports. Pour cela, il faut commencer par une inspection visuelle du crépi ou du revêtement extérieur. Évaluez la propreté, mais aussi la fraîcheur de la peinture. La pollution urbaine produit souvent une couche de saletés en surface. Et si la devanture de votre immeuble est dotée d’un bardage, vérifiez l’agencement et l’alignement général. Essayez d’identifier si certains éléments sont décollés ou instables.
L’inspection visuelle renseigne sur l’état des murs de votre habitation. Cependant, pour un diagnostic plus exhaustif, adressez-vous à un professionnel. Il dispose du matériel adéquat pour passer en revue l’intégrité des parements. Dans la pratique, il vérifie le taux d’humidité des murs en vue de déceler des faiblesses d’imperméabilité. Par ailleurs, pour un chantier de ravalement de façade en copropriété, il faudra s’assurer également du bon fonctionnement de vos ouvrants.
Ainsi, vous pouvez demander au façadier professionnel de vérifier l’état de la menuiserie extérieure en bois de votre logement. Il établira un rapport détaillé sur vos maçonneries. Par ailleurs, si vous souhaitez réaliser une isolation thermique par l’extérieur, l’octroi de l’aide à la rénovation énergétique se conditionne au choix d’un artisan ou une entreprise RGE ou Reconnu Garant de l’Environnement.
Comment procéder au nettoyage d’une façade pour un immeuble en copropriété ?
Si le technicien juge que votre bien est encore en parfait état, il peut juste vous recommander un nettoyage en bonne et due forme. Dans le cas d’un collectif, on conseillera de confier cette prestation à un professionnel. Il dispose effectivement du matériel nécessaire et d’un personnel expérimenté pour mener cette tâche à bien. En effet, la méthode d’intervention s’adapte à la nature du revêtement. Sinon, vous risquez de provoquer l’effet inverse et cela peut conduire à la détérioration prématurée du parement.
Un ravalement de façade ou le nettoyage du mur d’un immeuble en copropriété nécessite souvent l’utilisation d’un échafaudage. Il faut effectivement pouvoir atteindre la zone haute de l’édifice. Ce chantier peut nécessiter une demande de voirie auprès de la mairie si les échafaudages empiètement sur le domaine public. Dans la majorité des cas, un nettoyage à l’eau vient à bout des saletés sur la peinture, les bardages en bois ou en métal, et sur le béton. Pour les murs présentant un taux d’humidité élevé, l’étanchéité n’est plus optimale et il est déconseillé d’utiliser de l’eau. L’artisan façadier pourra par exemple décaper la couche de peinture défraîchie. Il appliquera par la suite une nouvelle couche de qualité dans la foulée.
Quels type de revêtement choisir ?
Le choix du parement doit répondre à trois critères :
- Un besoin technique
- Un besoin esthétique
- Le budget
Pour une construction située dans une agglomération, le plan local d’urbanisme ou PLU délimite les options possibles en termes de couleurs et de matériaux.
Par la suite, les conditions aux niveaux climatique et environnemental peuvent favoriser la pose de certains produits plus que d’autres. Entre autres, l’usage d’un isolant hydrophile comme la laine de roche reste déconseillé pour l’isolation d’une habitation située dans une zone à pluviométrie abondante. En général, le taux d’efficacité de ce type d’isolant diminue au contact d’une humidité prolongée.
Enfin, le chantier est conditionné par des coûts élevés des prestations. Selon le budget, il est possible d’opter pour un revêtement moderne et résistant comme un bardage métallique. Vous pouvez privilégier toutefois l’usage d’une peinture isolante sur support en briques ou en béton.
Quoi qu’il en soit, tous ces paramètres restent à prendre en compte lors des travaux sur un bâtiment. D’où l’intérêt de faire appel aux services d’une entreprise.
Quelle est la meilleure technique pour le ravalement de façade d’un immeuble en copropriété ?
Dans l’absolu, la technique parfaite et universelle n’existe pas. Un façadier RGE- Qualibat saura vous conseiller et mettre en œuvre la méthode la plus adaptée. En effet, un projet de rénovation doit passer par une phase préalable d’évaluation de la partie à réparer. Sur la base de cette étude, le maître d’œuvre peut recommander le cahier des charges à respecter et la meilleure marche à suivre.
Il faut savoir que les travaux à engager dépendent de la nature du support. Il incombe à l’assemblée générale de se prononcer sur la meilleure offre sur le plan technique et budgétaire. Globalement, les entreprises professionnelles proposent des devis incluant l’assurance dommage ouvrage et fournissent une intervention de qualité.
Une décision prise par l’ensemble des propriétaires
Le régime de copropriété est régi par la loi 65-557 du 10 juillet 1965 du code de la construction et de l’habitation. Les décisions concernant la réalisation de prestations sur les parties communes se prennent par l’ensemble des parties prenantes. La nature du chantier, le choix de l’entreprise, le choix des matériaux, la réfection des volets, ainsi que des balcons figurent parmi les exemples de sujets à approuver au sein d’une assemblée générale.
Il revient aussi à l’assemblée de se prononcer sur les devis proposés par le syndic. On peut lire dans la loi sur la copropriété que le projet de ravalement de façade doit s’adopter à la majorité double des votes. Les propriétaires et le syndic doivent aussi se mettre d’accord concernant la période la plus propice pour les travaux. En temps normal, on évite l’hiver ou les périodes de grande affluence dans le bâtiment afin de minimiser les risques.