L’isolation thermique par l’extérieur ou ITE est devenue incontournable en France pour la rénovation de maisons individuelles. Et pour cause, elle donne d’excellentes performances énergétiques et répond totalement à la réglementation en vigueur. Différents procédés d’isolation des murs extérieurs existent que l’on vous propose de découvrir pas à pas. Focus sur cette solution et sur les moyens de traiter les ponts thermiques en rénovation.
Les grandes lignes de l’isolation des murs extérieurs pas à pas
Cette technique consiste à installer un isolant sur l’ensemble des maçonneries. Par la suite, on le recouvrira d’un bardage ou d’un enduit. Cette opération permet principalement de traiter les ponts thermiques en rénovation et d’améliorer considérablement l’étanchéité du bâtiment à la pluie et au vent. L’ITE peut se faire dans le cadre d’une construction neuve ou ancienne.
Une solution pour la rénovation de maison
Pour une réhabilitation, l’ITE se présente comme la solution optimale afin de réhabiliter la façade d’une maison individuelle. Vous avez pour cela un large choix de parements et d’enduits, pour isoler et embellir votre patrimoine et ainsi le valoriser.
Votre isolation thermique et acoustique s’en verra nettement améliorée, pour le bien-être des habitants. Cette technique réduira considérablement votre consommation énergétique (jusqu’à 30%), en diminuant les pertes de chaleur au niveau des parois.
Ce procédé stoppera par ailleurs efficacement les ponts thermiques en rénovation, responsables de 5 à 10% des déperditions de chaleur. Vous profitez de performances de haut niveau, tout en conservant la surface habitable. Réalisés en extérieur, la mise en œuvre ne gênera pas les occupants.
Quand privilégier un chantier d’isolation des murs par l’intérieur plutôt que par l’extérieur ?
Pour les murs, la méthode extérieure est la solution la plus adaptée pour obtenir une meilleure efficacité, à condition qu’il n’y ait pas de contrainte architecturale (présence de balcons ou de nombreuses parois vitrées).
La présence de ces éléments implique de nombreux ponts thermiques qu’il faudra traiter. Dans ce cas, il est préférable d’isoler par l’intérieur. Cette méthode donne de bonnes performances énergétiques et reste aussi plus facile à mettre en œuvre.
Cette seconde option implique le traitement de différentes zones comme le plancher, mais offre aussi l’occasion de réaliser d’autres prestations comme l’incorporation d’un système de chauffage ou de rafraîchissement ou encore un traitement acoustique.
Isolation des murs extérieurs et ravalement de façade : des travaux à combiner
Depuis le début de l’année 2017, il est devenu obligatoire d’isoler à l’occasion de gros chantiers de ravalement. Le décret concerne notamment les constructions à partir de 1948, incluant non seulement les logements mais aussi les bureaux, les commerces ou les hôtels.
Étant donné le coût d’un ravalement, combiner ces deux prestations permet à la fois d’améliorer le confort de vie et de revaloriser le bien, sans toucher à la surface habitable. Vous protégez également le bâtiment des agressions externes, tout en répondant à l’obligation légale de rénovation.
Pour améliorer l’esthétique de votre logement, vous avez d’ailleurs le choix entre de nombreux coloris et finitions (brique, enduit ou pierre).
Bardage ou enduit : quel revêtement choisir ?
Les travaux d’isolation par l’extérieur vous offrent le choix entre deux revêtements : le bardage ou l’enduit, présentant chacune des spécificités.
L’isolation extérieure sous enduit
Elle consiste à fixer un isolant sur la structure externe du bâtiment, qui peut être du polystyrène expansé, de la laine minérale (laine de verre ou laine de roche) ou encore de la fibre de bois. Un mortier hydraulique ou organique est ensuite appliqué pour améliorer la résistance face à la fissuration et aux chocs. Le tout est recouvert d’un crépi de finition, avec ou sans peinture.
Ce procédé convient notamment pour les habitations localisées dans une zone protégée et rend possible la rénovation de façade dans le respect des contraintes imposées par les Architectes des Bâtiments de France. Elle demande en revanche une grande attention pour le traitement des ponts thermiques.
Pose collée ou calée-chevillée ?
Pour cette méthode, vous avez le choix entre la pose collée ou calée-chevillée. Cette dernière consiste à fixer le panneau isolant à la fois par collage et par fixation mécanique. Elle est adaptée quels que le soient le matériau choisi et la nature du support. En revanche, elle nécessite un mur parfaitement sain.
Pour cela, vous devez coller l’isolant sur la paroi, puis le maintenir à l’aide de chevilles à expansion traversantes.
Cette pose est plus simple et plus rapide. Elle réside en le collage de l’isolant sur la surface à l’aide d’une colle, puis à recouvrir l’ensemble d’un crépi décoratif.
L’isolation extérieure sous bardage
Le principe est d’installer une structure porteuse en bois ou en alu, puis un isolant sur le support. On veille à laisser une lame d’air entre les deux pour laisser respirer le bâti. Elle est particulièrement adaptée pour masquer les inégalités et les dégradations du mur.
Ce procédé est plus difficile à mettre en œuvre, mais elle permet d’obtenir d’excellents résultats et une bonne résistance aux chocs si elle est bien réalisée.
Elle modifie totalement l’aspect de la façade et vous oblige à déposer une déclaration préalable des travaux pour ne pas aller à l’encontre de la réglementation de votre commune en matière d’urbanisme.
Les différents types de finition
La couverture de l’ITE se réalise de différentes façons. On y trouve :
- Le Rapporté, intégrant une couche d’isolant entre le support et le revêtement,
- Le Double-peau, consistant à fixer deux parements et un isolant entre eux,
- Le Pré-assemblé, notamment en panneaux sandwichs, qui est le plus intéressant au niveau des performances énergétiques. Il est constitué d’un double parement avec un isolant pré-assemblé.
Pour le revêtement, vous pouvez opter pour un parement en bois, en PVC ou encore en composite. Le bois reste intéressant sur le plan économique. Il est également très résistant, étanche et efficace contre le vent et les intempéries. Son aspect convient notamment pour les maisons traditionnelles.
Le PVC est tout aussi efficient, demande peu d’entretien et vous permet de choisir entre de nombreux aspect et couleurs. Enfin, le composite est le matériau le moins cher, tout en étant durable et résistant aux flammes. Son atout réside aussi dans sa surface non poreuse. De ce fait on limite les salissures, les parasites et la poussière.