Lors de la construction de votre maison ou même pour des travaux de rénovation, l’étape de l’élaboration d’un système d’isolation thermique reste un passage obligatoire. Cette opération est en grande partie responsable de votre confort, été comme hiver. Grâce à elle, vous limitez les déperditions de chaleur et attestez d’une température stable au sein de votre habitat. Notre article « Faire son isolation soi-même » fait le point sur ce sujet.
Il est tout à fait possible d’aménager soi-même sans forcément faire appel à des professionnels, d’autant plus qu’un tuto vidéo convient très bien pour l’explication des différentes techniques. Quelles sont-elles et quels sont leur prix ?
Faire une isolation soi-même : Les caractéristiques d’un chantier réussi
Afin d’optimiser la couverture thermique étanche tout autour de votre habitat, vous devez vous assurer de disposer d’une température qui varie peu ainsi que d’une bonne protection contre le bruit et contre l’humidité.
Faire l’isolation soi-même de sa maison
Il est essentiel de choisir des composants de qualité possédant certains labels concernant les performances énergétiques. Un grand nombre de directives européennes existent et sont à prendre en compte en amont de la réalisation des prestations.
Ces normes légales définissent les objectifs à atteindre sur le plan énergétique dans le but de réduire au maximum votre consommation d’énergie liée au chauffage ou à la climatisation.
Prévoyez un certain budget pour obtenir un système performant et un confort optimal. Il s’agit en effet d’un investissement à long terme et de prestations conséquentes, c’est pourquoi il vaut mieux bien débuter dès le début et éviter de revenir sur le chantier.
Vous pouvez faire appel à un réseau de professionnels ou d’artisans certifiés RGE pour obtenir devis et conseils avant de commencer les travaux sur votre bâtiment. Vous pouvez aussi vous rendre directement en magasin pour toute question.
La structure thermique de votre habitation
Afin d’obtenir le meilleur compromis possible en fonction de l’ensoleillement de votre région, du climat, de l’humidité ambiante, ou encore d’autres paramètres, renseignez-vous sur la structure thermique des bâtiments pour déterminer quels éléments vont vous fournir les meilleurs avantages.
Notez bien que les toits sont responsables de 25 à 30 % des déperditions de chaleur et les murs de 20 à 25 %. Leurs performances constituent donc une priorité.
Les autres parties de votre habitation qui peuvent être à l’origine d’une perte de chaleur sont :
- Les fenêtres : pour 10 à 15 %,
- Le plancher : pour 5 à 10 %,
- Les portes : les jointures constituent des ponts thermiques responsables de déperditions de chaleur.
Les caractéristiques de vos isolants
Une isolation à faire soi-même doit respecter certains critères. ces produits sont de haute technologie, d’où la nécessité d’une manipulation délicate afin de ne pas être endommagés. Ils possèdent tous des indices thermiques de conductivité lambda et de résistance R à prendre en considération.
Vos parois doivent respecter la réglementation thermique ADEME, d’où la nécessité de se renseigner sur votre région climatique catégorisée en trois niveaux :
- H1 : températures hivernales les plus froides,
- H2 : zone à climat océanique, qui connaît des hivers tempérés,
- H3 : méditerranéen.
Les différentes techniques
Il existe 2 moyens de procéder pour le travail d’isolation :
- Par l’intérieur (ITI),
- Par l’extérieur (ITE).
L’ITI est souvent préférée lors d’une construction, car elle offre d’excellentes performances énergétiques à coût inférieur par rapport à une ITE.
La seconde s’adapte aussi bien en neuf qu’en rénovation, car le chantier est moins impactant et plus facile à mettre en place pour des travaux en autoconstruction.
Comment procéder pour le toit et les combles de votre maison ?
Ces éléments sont essentiels pour maitriser les déperditions d’énergie. Attachez-y donc une attention particulière.
L’isolation soi-même de la toiture
Afin d’éviter de faire un nouveau chantier sur votre toiture, vous pouvez mettre en œuvre une ITI. Il faudra prendre en compte sa structure qui peut être plate ou inclinée.
La majorité des toitures inclinées sont constituées charpentes à chevrons. Vous devrez donc placer votre isolant entre chacune de ces poutres en bois avec des produits simples à installer comme de la laine de verre ou de roche en rouleau.
Les panneaux en polystyrène ou PVC permettent de réaliser un travail efficace, tout comme la mousse polyuréthane ou des solutions plus responsables comme la ouate de cellulose, la fibre de bois, la laine de bois ou de roche.
Dans le cas d’une toiture plate ou “froide”, positionnez en dessous votre isolant, toujours entre les poutres. En guise de finition, un cadre en bois peut être mis en place pour une meilleure tenue.
Faire l’isolation soi-même des combles
La première chose à faire est d’installer une membrane permettant l’étanchéité. Elle se déroule d’une paroi à l’autre et sur toute la surface du plancher.
La mise en œuvre des laines isolantes reste très faciles pour ces parties de votre habitation. Vérifiez bien les jointures afin de ne pas créer de ponts thermiques. Découpez précisément vos morceaux d’isolant pour tout couvrir. L’application d’une seconde couche est aussi envisageable, mais il est nécessaire de fixer des cadres pour ne pas écraser la première couche.
Pour un projet de rénovation énergétique de combles aménageables, procédez de la même façon que pour votre toit.
Faire l’isolation extérieure soi-même des murs
L’ITI nécessite la mise en œuvre de montants et de rails, afin de positionner votre isolant, découpé au préalable, entre chaque montant. Veillez aussi à protéger votre demeure des rongeurs qui adorent grignoter les matières comme le polystyrène.
Recouvrez ensuite chaque pan de mur avec des plaques de plâtre directement sur l’ossature avant d’appliquer un enduit de finition grâce à des techniques de marouflage.
Comment faire au niveau du sol de votre logement ?
Deux possibilités s’offrent à vous au niveau du sol :
- Par le dessus,
- Par le dessous.
Si vous possédez un vide sanitaire, il faudra procéder par le dessous. La méthode la plus simple à réaliser soi-même reste la pose d’isolants rigides sur le plafond du vide sanitaire.
Si vous ne possédez pas de vide sanitaire, il faudra isoler par le dessus en posant des panneaux sous la dalle. D’autres méthodes existent, mais elles s’adressent à des artisans ou des bricoleurs aguerris comme dans le cas de l’installation d’une chape isolante par exemple.
Notez bien que votre sol doit avoir une résistance R supérieure à 5 d’après la RT2020.
Pourquoi privilégier certains types de matériaux ?
Réaliser soi-même une ITI vous permet d’économiser le prix de la main d’œuvre. Vous disposez aussi d’un grand choix de composants pour répondre efficacement à vos besoins.
Comment choisir les matériaux ?
Le choix de vos matériaux repose sur de multiples paramètres comme votre budget, votre région climatique ou encore les avantages thermiques procurés par chacun des produits.
Prenez conseil auprès d’un professionnel qui vous aidera à déterminer précisément quels éléments choisir dans le respect de la réglementation thermique et de vos besoins. Vous pourrez également lui poser des questions afin de faire le meilleur choix.
Les laines isolantes ?
Ce sont des isolants naturels ou minéraux les plus utilisés pour des prestations par l’intérieur. Utilisez de la laine de mouton, de chanvre, de coton, de roche, de verre, de liège ou encore de lin pour assurer la couverture de vos parois. Adaptez l’épaisseur de vos panneaux ou rouleaux en fonction de vos besoins.
Il est aussi possible d’utiliser des matières synthétiques comme le polystyrène extrudé ou expansé.
Les prix pour faire son isolation soi-même
Les prix dépendent des matériaux choisis, de la surface à couvrir et de l’entreprise à laquelle vous vous adressez. En règle générale, une intervention par l’intérieur vous reviendra moins cher que par l’extérieur. Ainsi, il faudra compter entre 50 et 100 € par mètre carré de surface. En ce qui concerne les combles, prévoyez un budget compris entre 15 et 80 € le mètre carré. Notez que vous pouvez bénéficier de différentes aides financières afin de réduire le coût des travaux. On cite notamment l’éco-prêt, les aides locales, l’Anah.