Dans le secteur de la construction, l’enduiseur façadier est un artisan qui joue un rôle prépondérant. En effet, il se charge de la pose des revêtements visibles des bâtiments servant à l’imperméabilisation mais également à la décoration des habitations. Gros plan sur ce métier aussi physique que technique.
En quoi consiste l’activité d’enduiseur façadier ?
Ce compagnon est un véritable artiste. Il œuvre à la fois en rénovation comme dans le neuf. Grâce à des crépis de couverture appliqués manuellement ou mécaniquement, il apporte la touche finale et l’imperméabilisation des murs. Dans les travaux de ravalement de façade, il effectue également des réparations. Son activité a par ailleurs évolué vers l’isolation thermique par l’extérieur. Les entreprises se sont ainsi adaptées à leur marché. Soulignons que cet artisan dispose de toutes les compétences pour la réalisation des travaux de maçonneries simples.
Cet artisan s’occupe de la préparation du mortier pour toute sorte de support. Il s’assure que l’application du matériau soit uniforme sur l’ensemble des supports. Son champ d’intervention va de la maison individuelle aux ensembles collectifs. L’artisan répartit de façon rapide et régulière le crépi afin d’éviter une discontinuité de coloris. Tout au long de son intervention, il utilise les outils spécifiques selon l’aspect de finition souhaité.
Enduiseur façadier, un travail de précision
Cette activité nécessite aussi de savoir mettre en place un échafaudage et préparer minutieusement le chantier. Il faut effectivement s’assurer que toutes les ouvertures existantes soient bien protégées (fenêtres, portes). Ce spécialiste maîtrise toutes les techniques d’applications ou encore de mise en œuvre de plaques d’isolation thermique par collage ou par chevillage. Il reste également le mieux placé pour isoler par l’extérieur en finition enduit.
Ayant un certain sens artistique, cet artisan est en mesure de restaurer une devanture vieillissante. Il saura également mettre en œuvre des matériaux et accessoires décoratifs qui ne manqueront pas d’embellir l’habitation. De plus, il veillera au respect des règles de l’art de son activité. Son intervention se résume ainsi en 3 étapes clés :
- La préparation : la protection des ouvrages et le montage d’échafaudages,
- La phase de projection : un compagnon est à la machine, un autre à la lance à projeter et le troisième lisse le mortier,
- La phase de finition : taloché, gratté, ribbé, lissé ou projeté.
Cet artisan exerce ses prestations en plein air sur des chantiers de rénovation ou de construction neuve. Dans la majorité des cas, il travaille en hauteur avec des échafaudages. Il est amené à se protéger contre la nocivité des produits qu’il utilise, les poussières ainsi que les risques auxquels il s’expose. Quelle que soit la nature de son intervention, il intervient souvent en équipe de 2 ou 3 compagnons où chacun a un poste complémentaire bien déterminé. Son savoir-faire s’acquiert bien souvent par compagnonnage.
Artisan enduiseur façadier, un métier physique
Ces travaux se réalisent en hauteur et amènent à manipuler différents types de produits et matériaux. C’est pourquoi on peut dire que c’est un métier physique qui nécessite un sérieux absolu. Effectivement, les contraintes sont multiples. On y retrouve notamment :
- Les chutes de hauteur,
- Les contraintes posturales et de manutention,
- L’exposition aux poussières,
- Les risques mécaniques,
- Les projections dans les yeux durant la pulvérisation et le grattage,
- Les dermites,
- L’atteinte auditive avec le bruit de la machine et de la lance à projeter,
- Les affections articulaires.
Pour se prémunir de ces risques, la société spécialiste mettra à disposition de ses salariés des équipements de protection individuels. On y retrouve notamment une combinaison, des gants, des chaussures de sécurité, des lunettes ou un masque de protection. Contre les risques de chute de hauteur, il utilisera des échafaudages montés en conformité avec les textes réglementaires.
Les qualités requises pour ce métier
Ce spécialiste travaille avant tout avec précision et minutie. Cette activité requiert un tour de main spécifique. Lors de son intervention, il se montre extrêmement pointilleux et perfectionniste. Effectivement, le moindre défaut et manque de précision est immédiatement préjudiciable pour l’imperméabilité et l’esthétisme d’un construction.
Ce professionnel est un véritable artiste. Il sait harmoniser les couleurs, jongler avec différents matériaux. Il pourra décorer une devanture de maison individuelle dans le respect des normes et des préférences du maître d’ouvrage. Passionné et ayant un bon sens de la communication, il sait conseiller ce dernier sur le revêtement à privilégier. En fonction du style architectural de son domicile et des exigences de la commune, il donnera des conseils avisés. Ses compétences techniques lui permettent de s’adapter facilement aux contraintes du chantier. Vous souhaitez obtenir des conseils, n’hésitez pas à demander un devis.
Travaillant au niveau des murs extérieurs et s’exposant à des conditions météorologiques parfois difficiles, le compagnon doit être particulièrement robuste avec une excellente résistance physique. Son travail se réalisant sur échafaudages, il ne doit pas non plus être sujet aux vertiges.
L’artisan enduiseur façadier connaît par ailleurs tous les types de supports et les types de produits recouvrant associés. Côté isolation extérieure il doit maitriser la mise en œuvre des plaques d’isolant. Il maitrise également la méthode de pose des trames de renfort pour éviter tout sinistre ultérieur. Il se tient également au courant des nouveautés tant esthétiques que techniques.
Quelles sont les formations nécessaires ?
On devient souvent artisan façadier par compagnonnage sans réel cursus préalable. Néanmoins, une formation initiale de type CAP du bâtiment est un plus. Ce CAP se prépare généralement en 2 ans après la classe de 3e, notamment par apprentissage ou dans un lycée professionnel. Dans ce cas, il se spécialisera par la suite dans la pose de revêtements extérieurs par compagnonnage.
Par ailleurs, le Bâtiment a mis en place un Certificat de Qualification Professionnel (CQP). Dans ce dispositif en alternance d’environ 450 heures, un stagiaire apprendra les bases du métier. Les prérequis pour intégrer ce cursus sont minimes. C’est une façon souple pour apprendre les gestes de base avant d’intégrer une société spécialisée.
Il existe d’autres formations bac pro et post-bac. Elles donneront des bases solides pour évoluer par la suite vers des postes d’encadrement. Le BTS étanchéité et enveloppe du bâtiment reste aussi un diplôme idéal et recherché. À l’issue de ce cursus, les techniciens supérieurs pourront intervenir sur différentes composantes de l’enveloppe d’une construction. Ils peuvent tout à la fois exercer en bureau d’études, procéder à l’organisation et au suivi des chantiers ou établir des devis.
URBEL, un professionnel à votre service
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