Avant d’entamer la rénovation énergétique de votre logement, faites établir un devis par l’artisan que vous aurez choisi. Non seulement ce document vous permet de connaître le prix de la prestation, mais il constitue aussi une garantie légale. Aujourd’hui, nous vous invitons à découvrir comment décrypter un exemple de devis professionnel pour une isolation extérieure ou ITE. Que doit-il contenir exactement ? Et comment l’interpréter convenablement ?
Pourquoi avez-vous besoin d’un exemple de devis pour votre isolation thermique extérieure (ITE)?
La plupart des clients ne retiennent du devis que le montant inscrit en bas de page. Effectivement, il s’agit d’une information essentielle, mais il n’y a pas que cela qui compte !
Le devis d’isolation extérieure, une pièce pré-contractuel
Dans le cas d’un projet, l’étude renseigne sur plusieurs détails importants qui qualifient les travaux prévus. Il s’agit d’une obligation légale du prestataire. Elle est inscrite au Code de la consommation : articles L111-1 à L111-8.
À travers une pièce contractuelle, l’entreprise liste le détail des prestations qu’il juge utiles pour l’exécution des travaux. Par exemple, un devis pour d’isolation extérieure doit refléter les étapes du chantier à effectuer.
Les différentes phases du chantier
En général, pour une ITE, les opérations commencent par la préparation du support. Par exemple, le façadier peut inscrire sur son devis d’isolation extérieure le décapage de l’ancien revêtement. Ou encore il doit préciser si les murs nécessitent la mise en œuvre d’un enduit de rebouchage et de lissage avant la pose de l’isolant.
Ensuite, la classification de l’isolant doit figurer dans cette pièce. Dans cette partie on doit retrouver les mentions techniques et les caractéristiques du matériau choisi. Parmi les détails que l’artisan ou l’entreprise doit fournir au client figurent notamment : la nature des produits, la quantité estimée, le prix… Pour que l’information soit complète, un exemple de devis d’ITE doit renseigner l’épaisseur de l’isolant et la résistance thermique correspondante.
Le choix des matériaux proposés
Cette partie du document revêt une importance capitale, car elle justifie la majorité du montant total indiqué pour la prestation. En effet, pour isoler une façade, il existe plusieurs choix de produits possibles. Les plus courants sont les PSE ou polystyrène expansé, le liège expansé, la laine de verre et de roche, le polyuréthane et la ouate de cellulose. Ils diffèrent par leurs composants constitutifs, par leurs formes et aussi par la technique de pose. Tous ces éléments font varier le montant de votre projet.
À titre d’exemple, le polyuréthane coûte plus cher à l’achat par rapport à de la laine de verre. Mais sa fixation en panneaux sera nettement plus facile et pratique. En général, les panneaux sont calés, collés et chevillés directement sur le support. Tandis que la pose des briques de laine de verre nécessite la mise en œuvre préalable d’une ossature en bois ou en métal sur toute l’étendue de la façade.
En parallèle, les informations techniques permettent de justifier les quantités installées. Il faut savoir qu’à épaisseur égale, le polyuréthane sera 3 à 4 fois plus isolant qu’une laine de roche par exemple. Ainsi, le chantier nécessite 3 à 4 fois moins de matériaux en termes de volume si vous optez pour du polyuréthane.
La finition
Enfin, la dernière partie de cette pièce contractuelle doit mettre en avant la finition choisie pour la façade. Elle doit détailler le matériau choisi et la technique d’installation correspondante. Par exemple, pour une finition avec un crépi isolant, on doit mentionner s’il s’agit d’un enduit de façade minéral en multicouche ou d’un enduit mince en monocouche. L’artisan peut spécifier s’il s’agit d’une application manuelle ou par projection mécanique. De même, la texture de la finition doit figurer : grattée ou lissée.
Pour une isolation thermique extérieure sous bardage, le devis doit mentionner la nature du bardage qui peut notamment être en bois, en métal ou en ardoises. Aussi, les quantités et la méthode de pose doivent faire partie des renseignements utiles pour justifier le tarif proposé.
Un document pour justifier des moyens nécessaires
L’artisan doit par exemple inclure dans son devis d’isolation extérieure le coût des équipements et des moyens nécessaires pour mener à bien son activité. En général, une ITE nécessite le montage d’un échafaudage. Cela s’avère obligatoire pour accéder aux pignons et aux murs des étages supérieurs. De même, le façadier peut spécifier les modifications nécessaires dans le cadre de la mise en œuvre d’un revêtement. Effectivement, parfois, il préconise le remplacement des volets ouvrants par des volets roulants. De même, certains éléments préexistants doivent être déplacés ou modifiés. C’est le cas notamment des appuis de fenêtre, de l’éclairage et du réseau de descente des gouttières.
Les aides à la rénovation énergétique
Il faut savoir que le devis représente une pièce essentielle du dossier à constituer pour la demande d’une aide à la rénovation énergétique. Il sert notamment à calculer le gain potentiel d’efficacité énergétique dans l’établissement des CEE ou Certificats d’économies d’énergie. De même, ce document demeure une pièce justificative à caractère obligatoire pour bénéficier des aides de l’ANAH ou des crédits d’impôt. Dans la majorité des cas, pour que l’isolation des murs par l’extérieur soit éligible à ces aides, le devis doit être établi par un artisan/entreprise certifié RGE ou Reconnu Garant de l’Environnement.
Quel sont les éléments d’information essentiels ?
Le devis représente une obligation générale d’information précontractuelle qui devra par exemple, dans le cadre d’une isolation extérieure, contenir :
- La date, la durée et la validité de l’offre ;
- La nature et le lieu des travaux ;
- Les informations sur l’entreprise nom, contact, SIREN/SIRET/NIF, les assurances RC professionnelle et décennales, la validité de la certification RGE ;
- La durée estimée du chantier ;
- Le décompte détaillé (et description) de chaque prestation, en quantité et en prix unitaire ;
- La main-d’œuvre : le prix horaire ou forfaitaire ;
- La fourniture des équipements et moyens nécessaires ;
- Les modalités de paiement ;
- Le montant global à payer HT et TTC, en précisant les taux de TVA applicables.
L’offre doit être avalisée par le client en apposant la mention manuscrite « Bon pour accord », puis datée et signée.